A PROPOS par Christiane REVENO
Raconter des histoires est toujours plus facile que de raconter l’HISTOIRE !
Il est clair, je le reconnais, que l’histoire est différente si l’on se place du côté du chasseur ou de celui du gibier.
Evidemment, ce n’est pas le même qui termine dans la sauce.
Néanmoins, faut-il pour autant refuser à l’un ou à l’autre de conter la sienne ?
Pour ma part, je pense que chacune est légitime tant qu’elle s’appuie sur des faits.
Vous savez, ces petites choses terriblement têtues, que certains préfèrent voir comme de minuscules détails insignifiants.
Mais il n’est pas aisé de balayer d’un revers de la main les faits car ces petits têtus sont un peu comme des morpions.
Çà démange et il est très difficile de s’en débarrasser.
Tant mieux car je suis un peu comme eux !
Surtout lorsque je lis ou j’entends, aujourd’hui encore, certains évoquer l’histoire de l’Afrique et du monde noir dans sa globalité.
Sans état d’âme, elle est réécrite, transgressée ou tout simplement gommée comme si elle n’avait jamais existé.
Ni vu, ni connu.
Et je vous passe les raccourcis indigestes, pour ne pas dire nauséabonds.
Certains équilibristes présentent l’Afrique comme un pays ( premier problème) où l’on parle tous la même langue ( çà ne s’arrange pas !).
Puis, dans la même veine, poussant le trait toujours plus loin, nous caricaturent vivant tous dans une cabane, perchée sur un arbre.
Déblayer ce terrain marécageux devient une nécessité !
Il est essentiel voir vital de déconstruire les à priori et les clichés.
Par réflexe de logique ou par déformation professionnelle, je suis attachée aux faits.
En journalisme, les faits sont le cœur de notre métier.
C’est ce qui a nourri ma démarche et m’a mené lentement mais assurément à la création de mon blog.
Car il est question dans un premier temps de restituer les faits.
Et ensuite d’offrir à ceux qui veulent, la liberté de savoir.
De s’ouvrir à l’Histoire du Monde Noir dans sa richesse intarissable.
Le professeur Cheikh Anta Diop disait :
« La négation de l’histoire et des réalisations intellectuelles des peuples africains noirs est le meurtre culturel, mental, qui a déjà précédé et préparé le génocide ici et là dans le monde. »
Civilisation ou Barbarie, Présence Africaine, Paris, 1981
C’est dans l’université portant le nom de ce professeur à Dakar que Nicolas Sarkozy a déclaré :
« Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire »
Extrait du discours prononcé le 26 juillet 2007
Que l’Histoire du Monde Noir ouvre vos esprits afin que le respect soit universel
L’Histoire du Monde Noir se conte aussi en images