Bob Marley !
Naissance unique
Bob Marley ou Robert Nesta Marley naît le 6 février 1945 à Nine Miles dans un petit village de la baie de St Ann, au nord de la Jamaïque. Fils du capitaine de la Royal Navy, Norval Marley, contre-maître britannique né en 1895 et de Cedella Booker pure jamaïcaine née en 1926.
Fils unique car il est le seul enfant de cette union.
Il dira : « Mon père était blanc, ma mère était noire, et moi j’ai atterri au milieu »
Une petite phrase qui résume la dimension universelle de la pensée de Bob Marley qui a ouvert au monde le mouvement rastafari qu’il rejoint en 1966. C’est à la fois une manière d’être et de penser que l’on peut résumer par la mise en adéquation de son corps et de son esprit. Premièrement, éliminer les pensées négatives comme le racisme ou toute forme d’oppression, pour la pureté de son esprit. Deuxièmement, pour ne pas nuire à cette clarté spirituelle, le corps ne doit pas absorber certaines substances jugées néfastes comme la viande. Cette denrée empoisonne le corps pour en faire un cimetière. Si l’on doit retenir un signe extérieur de son appartenance au rastafarisme, ce sont ses légendaires dreadlocks. Il est en effet proscrit de se couper les cheveux.
Ambassadeur Rastafari
Symbolique des paroles
Il est l’ambassadeur de cette pensée rastafari. Il véhicule son message à travers ses chansons. Par exemple, dans la dernière piste de ce qui sera son ultime album avec « the wailers », Uprising, on trouve «Redemption Song». Comme pour privilégier une pureté d’écoute afin de focaliser l’attention sur la profondeur des paroles, seule sa fameuse guitare acoustique rythme les mots. Des phrases empruntées notamment au discours d’un précurseur du panafricanisme, Marcus Garvey qui a fondé en 1914 la plus grande organisation noire de l’histoire, Universal Negro Improvement Association. Les adeptes du mouvement rastafari l’appellent « Black Moses » ( Moise noir) car ils le considèrent comme un prophète. Il est originaire de St Ann en Jamaïque comme Bob Marley.
Redemption song
« Redemption Song » parle de libération spirituelle, et dit qu’on ne peut être esclave que si on le permet soi-même. Si notre corps peut être la possession d’un maître, notre âme et notre esprit lui seront toujours inaccessibles. S’émanciper, se libérer, briser les chaines sont vitales pour Bob Marley qui est viscéralement attaché à l’Afrique C’est d’abord la terre de ses ancêtres, mais aussi et surtout celle de l’empereur éthiopien, Hailé Sélassié. Il est l’élu des rastafariens qui le reconnaissent comme leur Messie et leur Dieu.
L’Afrique
En 1980, Bob Marley réalise son rêve de jouer en Afrique. Il entame son voyage initiatique en terre africaine par une invitation officielle au Gabon au mois de janvier. Puis, le 17 avril, il poursuit son périple dans la partie australe du continent. C’est ainsi qu’il entre dans l’histoire du Zimbabwe. Il assiste et participe à la cérémonie d’indépendance. C’est le dernier pays africain à obtenir son indépendance. Lors de ce moment historique et symbolique pour lui, il découvre que son manager Don Taylor, l’escroque. Qu’à cela ne tienne, il met la main à la poche. Il dépense personnellement deux cent cinquante mille dollars car il déplace son groupe et le matériel nécessaire pour le son. Mais tout ne se déroule pas comme prévu. En effet, alors que le concert est lancé, les festivités tournent court car la barrière de sécurité cède. Elle plie sous la pression de milliers de téléspectateurs restés dehors. Les invités officiels s’éparpillent. Les gaz lacrymogènes dispersent la foule, et, le groupe. L’incident n’entache pas le plaisir d’être là de Bob Marley, ni sa détermination d’offrir ce qu’il a de meilleur, la musique. Il rejoue le lendemain.
Cette parenthèse zimbabwéenne démontre si il en était besoin son peu d’attachement aux biens matériels. La musique était toute sa vie. Il a transmis sa passion et sa pensée.
Ultime concert
Ainsi, lorsqu’il apprend que son cancer s’est étendu et que ses jours sont comptés, il garde le secret pour jouer un dernier concert.
Il sait qu’il fait ses adieux et il donne le meilleur de lui-même car c’est son ultime scène. Tout se joue ce 23 septembre 1980 à Pittsburgh. où il termine avec « Redemption Song ». Une émouvante version avec sa guitare sèche donnée en testament.
Le 11 mai 1981, Robert Nesta Marley meurt à 36 ans. La Jamaïque organise à la hauteur de l’artiste des funérailles nationales et lui décerne l’Ordre du mérite.
« Émancipez-vous de l’esclavage mental. Personne d’autre que nous ne peut libérer nos esprits »
Bob Marley (1945-1981)
2 Comments
Bob
Bonjour je vous remercie pour m’avoir aidé a découvrir ce nouveau monde
Histoire du Monde Noir
Avec plaisir